Quand on jette un regard sur le monde du travail, on est surpris par l’accroissement de sa complexité : c’est un monde collectif, technologique, en rapide évolution, risqué avec des objectifs parfois contradictoires et opaques pour l’homme. La gestion de cette complexité peut être mal conduite, entraîner des accidents, des erreurs et avoir des conséquences sur la santé du travailleur. Aujourd’hui, les enjeux de la prévision du fonctionnement réel des systèmes socio-techniques et des risques associés sont perçus par les entreprises. Cela se traduit par un développement de la recherche et de l’enseignement vers les problèmes ainsi posés par l’ergonomie. D’une discipline assimilée d’abord à l’amélioration des conditions de travail, l’ergonomie est devenue pour une part importante, une contribution au succès humain, technique, économique et social des nouvelles technologies et des changements organisationnels.
L’ergonomie cognitive est la discipline scientifique qui vise la compréhension fondamentale des interactions entre les êtres humains et les autres composantes d’un système et la mise en oeuvre, dans la conception, de théories, de méthodes et de données pertinentes afin d’améliorer l’efficacité globale du système et le bien être des hommes. Elle se situe au carrefour des sciences de l’ingénieur, de la médecine, de la sociologie et de la psychologie.
